Vous êtes responsable Affaires publiques, partenariats et développement chez Electron Libre Productions (Groupe Mediawan). De quoi s’agit-il ?
C’est une société de production de télévision. Mon rôle est de faciliter les tournages des différentes émissions en lien avec les partenaires publics, que ce soit l’État, les collectivités locales ou autres. Je m’occupe du développement aussi : trouver des idées d’émissions, impliquer des acteurs institutionnels... Nous sommes une petite trentaine de personnes, dont beaucoup de pigistes, au sein de Mediawan, deuxième plus grosse société de production d’Europe.
Vous êtes aussi commentateur en audiodescription pour le Paris Saint-Germain et l’Équipe de France de football, un job qui en ferait rêver plus d’un…
En fait, ce n’est pas exactement un job puisque je suis bénévole. Mais c’est vrai que c’est passionnant. Je commente les matches de foot pour les personnes aveugles qui sont présentes dans le stade. Comme à la radio mais en un peu plus élaboré. Et j’assiste à tous les matches du PSG au Parc des Princes.
En tant qu’ancien conseiller de Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées, de 2017 à 2022, quel bilan revendiquez-vous ?
J’ai notamment été très impliqué dans le Duo Day, cette journée d’inclusion et de collaboration au travail. Dire que j’en ai été à l’origine serait présomptueux, mais j’ai piloté la première édition quand j’étais au cabinet de la ministre.
Quels thèmes comptez-vous développer lors du colloque ?
J’hésite encore entre plusieurs thèmes, mais je compte de toute façon parler vraiment d’égalité des chances, et notamment de l’autocensure des personnes en situation de handicap, qui aujourd’hui les paralyse et ne leur permet pas de s’exprimer pleinement dans les milieux professionnels.
Autocensure ?
Les freins à l’emploi des personnes handicapées existent, ils sont réels : sociaux, environnementaux, financiers aussi. Mais souvent, ces personnes n’osent pas « y aller » parce qu’elles pensent que c’est un combat perdu d’avance, parce que c’est un investissement pour lequel elles croient qu’elles n’ont pas les armes. C’est malheureux par exemple qu’une personne handicapée n’ose pas faire d’études supérieures parce que dès l’école primaire on ne l’a pas sensibilisée au fait qu’elle en a les capacités. Dès lors que vous avez ce frein-là, c’est compliqué ensuite de se projeter.