
Sous l’impulsion de l’intersyndicale du secteur santé-social (CFE-CGC, CFDT, CFTC, FO, CGT, FO, Sud), les personnels sont appelés à la grève et à manifester le mardi 1er avril. Pour quelles raisons ?
Les organisations syndicales dressent un constat unanime alarmant concernant la situation sociale dégradée de tout le secteur de la santé et de la cohésion sociale (sanitaire, social, médico-social, aide à domicile, insertion…). Je parlerais même de sinistralité.
Concrètement, l’austérité budgétaire s’aggrave et se traduit par des baisses de financement dans les établissements et les services. Au niveau des rémunérations, nous déplorons le blocage des négociations salariales dans les conventions collectives et le blocage, par des départements et certaines agences régionales de santé (ARS), du versement des 183 euros nets d’augmentation par mois prévu par l’avenant 2024 des accords du Ségur de la Santé. Il y a aussi le non-agrément, dans la branche de l’aide à domicile (BAD) et dans la convention collective 65 (services d'action sociale et médico-sociale), des avenants salariaux. Cela est lié au refus catégorique des départements de financer toute augmentation tant que l’État ne compense pas les dépenses supplémentaires. Enfin, nous avons longtemps attendu la tenue d’une conférence salariale qui vient enfin d’être programmée le 11 avril.
Comment se déroulera cette mobilisation nationale ?
Nous appelons l’ensemble des salariés du secteur à se mobiliser dans l’unité la plus large. Avec ma collègue Sergine Heckel, une des vice-présidentes fédérales, nous participerons à une dernière réunion intersyndicale lundi 31 mars. Le lendemain, mardi 1er avril, les organisations syndicales tiendront à Paris une conférence de presse en début de matinée dans les locaux de la CFDT Santé-Sociaux avant un rassemblement prévu en début d’après-midi et jusqu’à 17h devant le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. L’intersyndicale a d’ailleurs sollicité une audience auprès de la ministre Catherine Vautrin. Dans les régions, des rassemblements sont prévus aussi bien devant des préfectures que des conseils départementaux ou d’autres lieux.
La fédération CFE-CGC Santé-Social mobilise l’ensemble de ses adhérents concernés ainsi que les unions régionales et départementales CFE-CGC, sachant par ailleurs que les salariés peuvent aussi faire grève en local, dans leur propre établissement.