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Publié le 25 - 05 - 2020

    La CFE-CGC Chimie à la manœuvre

    Par Malik Gueye, président de la Fédération Chimie CFE-CGC

    PRÉSERVER LA SANTÉ DES SALARIÉS
    « Nous avons la responsabilité de préserver la santé des salariés. Pour le moment, tant que les conditions maximales de sécurité sanitaire ne sont pas réunies, nous maintenons le télétravail s’agissant de la Fédération. Nous ne pouvons pas non plus accueillir de groupes dans nos salles de réunion. Depuis le début du confinement, nous avons adopté la visioconférence par Teams et cela marche plutôt bien, notamment avec les présidents de nos syndicats. On arrive à travailler assez efficacement et même parfois à gagner en concision et en efficacité, même si le présentiel nous manque… »

    LES NÉGOCIATIONS AU NIVEAU DE LA BRANCHE
    « La Fédération Chimie, tout comme les autres fédérations de la CFE-CGC, essaie de montrer l’exemple en discutant au niveau des branches pour avoir des accords-cadres. L’idée est de pouvoir donner aux entreprises, de façon globale et concertée, des outils pour la reprise du travail que nous souhaitons. Il est évident qu’il faut que l’activité reparte sinon des milliers d’entreprises vont faire faillite et les caisses des grands organismes sociaux - je pense en particulier à l’Unedic - vont basculer dramatiquement dans le rouge. Mais nous disons que ce redémarrage doit s’effectuer dans le cadre d’un bon dialogue social, dans le respect des conditions sanitaires et dans celui du Code du travail. Or de ce point de vue, nous sommes inquiets car nous sentons qu’un certain nombre d’entreprises commencent à profiter des libertés que leur laisse le gouvernement pour essayer de baisser les salaires, de revenir sur les acquis des NAO 2020 ou d’imposer des jours de congés aux salariés. »

    QUEL TÉLÉTRAVAIL POUR DEMAIN ?
    « Concernant les entreprises, il me semble qu’une organisation de l’activité donnant davantage de place au télétravail pourrait bien s’inscrire dans le temps. Le principe des visioconférences pourrait devenir un mode classique de réunion. Nombre de sociétés y ont pris goût et se sont aperçues que cela fonctionnait, que cela diminuait les notes de frais, etc. Je n’en fais bien entendu pas la solution universelle ! Tout le monde sait que le télétravail nécessite une bonne qualité d’espace et d’équipement chez soi et qu’il est compliqué à pratiquer dans un petit appartement avec des enfants, par exemple. »

    Propos recueillis par Gilles Lockhart