Comment s’organise le secteur transition économique de la CFE-CGC et quels sont les dossiers en cours ?
Le secteur regroupe l’économie, l’industrie et le numérique. Il est composé d’un secrétaire national, d’une déléguée nationale à l’économie, Marielle Mangeon, et d’un délégué national à l’industrie, Bruno Azière. Deux sujets importants ont occupé le début d’activité de la mandature. D’abord, l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le partage de la valeur, conclu entre partenaires sociaux et signé par la CFE-CGC, afin d’accompagner au mieux sa transposition dans le futur projet de loi du gouvernement. Nous sommes vigilants à ce que le principe de non-substitution entre les salaires et les dispositifs de partage de la valeur soit respecté dans la loi. La vigilance est aussi de mise pour que la prime dite de partage de valeur (PPV), pérennisée par la loi, ne vienne pas remplacer l’intéressement dans les entreprises.
Et le deuxième ?
Il s’agit du projet de loi sur l’industrie verte, qui devait être présenté en fin d’année. Son calendrier s’est vu accéléré par une présentation en Conseil des ministres le 16 mai dernier. La CFE-CGC va suivre avec attention son évolution à l’Assemblée nationale. Pour la partie numérique, le projet SeCoIA Deal (« Servir la confiance dans l’intelligence Artificielle par le dialogue »), co-financé par la Commission européenne et porté par la CFE-CGC avec divers partenaires, s’est concrétisé par la production d’un rapport publié le 28 avril dernier en 5 langues et riche en propositions pour un futur dialogue technologique.
Économie, industrie, numérique : la CFE-CGC mobilisée
Partage de la valeur, réindustrialisation, intelligence artificielle, administrateurs salariés : secrétaire national confédéral à la transition économique, Nicolas Blanc fait le point sur l’actualité sociale et les travaux de la CFE-CGC.
La CFE-CGC travaille à l’évolution de sa doctrine relative à la fiscalité du patrimoine »
Quelles sont les prochaines échéances de l’agenda social ?
À la rentrée de septembre, nous continuerons à suivre l’agenda social imposé par le gouvernement avec deux grands marqueurs : un partage de la valeur encore plus juste envers les salariés ; une réindustrialisation et une décarbonation de nos industries dans le respect des parties prenantes. Sur le numérique, nous allons travailler sur le projet DialIA avec l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) et l’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT). Ce afin d’opérationnaliser nos outils de dialogue social sur l’IA et d’être prêts dans la perspective du futur règlement européen sur l’IA qui sera voté d’ici fin 2023.
Quelles sont les grandes lignes de votre feuille de route pour la mandature ?
Le secteur travaille à l’évolution de la doctrine CFE-CGC relative à la fiscalité du patrimoine afin de faire des propositions lors de futures discussions avec le gouvernement sur ce sujet. En interne, nous continuons de faire vivre le cercle des administrateurs salariés CFE-CGC et nous voulons mettre en place une formation pour préparer les futurs administrateurs à penser leurs mandats en termes stratégiques.
Par ailleurs, nous proposerons prochainement une conférence sociale autour de l’IA, des outils comme ChatGPT et des impacts sur l’emploi. C’est en menant de front tous ces sujets que nous cultiverons la confiance dans l’avenir.
Propos recueillis par Mathieu Bahuet