Conseil national de la refondation : la CFE-CGC décline l'invitation
À quelques jours du lancement prévu le jeudi 8 septembre à Marcoussis, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a indiqué dans une interview aux « Echos » qu’il ne participerait pas au CNR.
Interviewé pour le magazine "Les Echos", le président confédéral a déclaré "Qu'il n'y avait pas lieu de cautionner par notre participation quelque chose qui va encore plus troubler l'équilibre et le crédit des institutions démocratiques. »
La CFE-CGC avait participé en juin dernier au « déjeuner de travail » présentant la création du CNR comme un instrument au service d’une nouvelle méthode du second quinquennat, après avoir confiné pendant cinq ans les partenaires sociaux. Mais, la CFE-CGC pointe du doigt le sujet de l’assurance chômage, qui prévoit notamment de rendre les règles d'indemnisation plus ou moins favorables selon la conjoncture et sur lequel il n’y a pas de réelle négociation mais « une pseudo concertation dont tout le monde sait que ce n'est qu'un écran de fumée ». Ce projet de loi est l’exacte illustration d’une méthode que la CFE-CGC ne peut plus accepter.
Le Conseil National de la Refondation n'est rien de plus qu'un objet de communication pour la CFE-CGC : « Pour moi, cette réunion, c'est de la com, rien de plus. » a ajouté François Hommeril. « Un tel rendez-vous, ça se prépare. Ça ne peut pas se résumer à un debrief d'un quart d'heure quelques jours avant la rencontre et puis pendant une intervention de 2 à 5 minutes pas plus pour chaque participant. »
Le président de la CFE-CGC a conclu l'interview par ces quelques mots : « L'exécutif ferait bien d'entendre le mécontentement qui monte dans le pays, notamment dans l'encadrement. »