Vers un meilleur partage de la valeur pour l’entreprise demain ?
Dans une actualité économique ponctuée d’annonces de plans sociaux, le rapport d’information parlementaire sur « le partage de la valeur au sein des entreprises et ses conséquences sur leur gouvernance, leur compétitivité et la consommation des ménages », rendu fin de semaine dernière à l’Assemblée nationale, apparaît comme une éclaircie.
Après un diagnostic sans tabou, le rapport préconise 22 propositions avec l’objectif de se doter des moyens de rééquilibrer le partage des richesses créées au sein des entreprises. Prérequis indispensable à la refondation de notre système économique, le partage de valeur dépasse la simple équation économique. Sa répartition traduit, pour la CFE-CGC, les pressions exercées tant au sein de l’entreprise qu’au sein de la chaîne de valeur. Elle emporte ainsi des enjeux sociétaux de cohésion sociale et de construction du monde de demain autour d’un modèle économique « plus vert, plus juste et plus solidaire ».
De nombreuses préconisations CFE-CGC partagées par les rapporteurs
La répartition de la valeur créée doit être objectivée sur la base d’un diagnostic établi, assorti d’un indicateur de mesure propre à éclairer le dialogue social et à assurer une négociation loyale. Ce rééquilibrage du partage de la valeur doit permettre de gommer les excès dont souffre notre économie, telles l’envolée des rémunérations des grands dirigeants abordée sans concession dans le rapport, voire les optimisations fiscales pratiquées par certaines entreprises. La révision du calcul de la formule légale de participation doit y contribuer.
C’est également à une nouvelle vision de l’entreprise que la négociation autour du partage de la valeur doit amener. Dépasser le cadre réducteur du seul prisme financier et l’élargir aux éléments extra-financiers redonnera à l’être humain toute sa place, et garantira sur le long terme une performance économique durable.
« Franchir une nouvelle étape », tel est l’appel du rapport qui incite à intégrer davantage les salariés aux processus de décisions appliqués en entreprise. Pleinement en phase avec l’idée défendue par la CFE-CGC, le relais des préoccupations de terrain des salariés, au plus haut niveau de gouvernance, est un des vecteurs essentiels à la bonne marche de l’entreprise.
Quel après pour toutes ces propositions ?
La CFE-CGC espère que ce rapport qui, à ce stade, n’est qu’un rapport d’information, inspirera les travaux gouvernementaux sur le partage de la valeur. Comme l’observe un président d’entreprise cité dans le rapport : « La recherche de sens devient un facteur prépondérant d’attractivité, d’autant plus auprès des jeunes générations. » Aussi, si l’entreprise de demain veut attirer, elle devra démontrer sa capacité à partager la valeur de façon équitable. La CFE-CGC en est convaincue !
Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
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