« Signez ou dégagez »
Communiqué de presse du syndicat CFE-CGC d'ADP.
LA NOUVELLE POLITIQUE SOCIALE DANS l’ENTREPRISE ADP DONT L'ÉTAT EST TOUJOURS ACTIONNAIRE MAJORITAIRE. UN "DIALOGUE SOCIAL" QUI FINIT AU POSTE DE POLICE...
Dans le contexte de crise sanitaire et sociale de la pandémie, les syndicats d'ADP ont été appelés à participer en 2020 à des négociations sur trois projets d’accords : RCC (rupture conventionnelle collective), APLD (activité partielle de longue durée) et APC (accord de performance collective).
La direction exigeait la signature indissociable de ces trois accords, sous la menace de mesures unilatérales à l’encontre des salariés.
Faute d’obtenir l’accord majoritaire des syndicats représentatifs, refusant de céder à des pressions inacceptables, les négociations ont finalement repris pour déboucher sur la signature unanime d’un accord RCC, prévoyant 1 150 départs volontaires de l'entreprise, dont 700 non remplacés, ce qui représentait un effort conséquent pour le personnel restant dans l’entreprise, concernant leurs conditions et leur charge de travail.
La direction d’ADP, dans la foulée de la signature de cet accord qui interdisait tout licenciement économique avant janvier 2022, a prévu d’imposer des modifications définitives des contrats de travail. Lesquelles prévoient des pertes financières de plusieurs milliers d’euros ainsi qu’une clause de mobilité géographique imposée, sous la menace d’un licenciement, dans le cadre d’un PSE entrant en vigueur en janvier 2022 pour tous les salariés réfractaires !
Les salariés, bien qu’ayant subi plus d’une année d’activité partielle, étaient prêts à consentir un sacrifice financier temporaire et proportionné pour surmonter la crise. La CFE-CGC a donc proposé, avec persévérance mais en vain, une clause formelle de « retour à meilleure fortune » !
« En même temps », le groupe ADP endettait l’entreprise pour plus de 10 ans en achetant des aéroports à l’étranger, investissant notamment 1,2 milliard d’euros en Inde et 400 millions d’euros au Kazakhstan. Et faisait bénéficier son équipe dirigeante d’une augmentation de 10 % en 2020 ! Grande preuve d’éthique et de solidarité !
ADP, qui était considérée comme un modèle d’entreprise à mission, est devenue, sous l’autorité d’Augustin de Romanet, qui préside Paris EUROPLACE, une entreprise à vocation purement financière dont le PDG peaufine le dégraissement et l'appauvrissement de ses salariés. De plus, que la direction d’ADP s’octroie le droit de modifier, de facto, unilatéralement et définitivement les contrats de travail, représente un précédent très dangereux pour les droits de tous les salariés !
Cette direction, méprisante et autiste aux propositions des syndicats depuis plusieurs mois, contraint les salariés à manifester autant que nécessaire pour être enfin entendus par elle et son actionnaire majoritaire, aux abonnés absents : l’État !
Nous constatons que, jusqu’à présent, les seules réponses face à ces manifestations totalement pacifiques ont été une présence massive des forces de l'ordre, comme si nous étions des délinquants, avec verbalisations, tactique de nasse pendant plusieurs heures en milieu confiné, jets de gaz lacrymogènes et, cerise sur le gâteau, interpellation des dirigeants syndicaux en plein mouvement de grève, avec transfert au poste de police !
Une innovation, dont la légalité reste a démontrer, pour faire pression et bâillonner la revendication sociale !
Incroyable !
— François Hommeril (@fhommeril) July 9, 2021
A Orly, où les salariés manifestent contre le plan qui prévoit de baisser les salaires de 10 à 25 %, la direction d’#ADP fait interpeller les rep. syndicaux dont la DS @CFECGC
Mais que fait l’actionnaire principal (l’état) pour mettre fin à cet enfer social ?