Emploi des seniors, transitions professionnelles, assurance chômage, compte épargne-temps universel, supports… Secrétaire national confédéral aux parcours professionnels, Jean-François Foucard détaille la feuille de route de la CFE-CGC.
Lors du 38e congrès confédéral à Tours, vous avez été élu pour un troisième mandat de secrétaire national. Comment s’est mis en place le secteur parcours professionnel ?
Le secteur s’est mis très rapidement en ordre de marche. Il comprend un secrétaire national et trois délégués nationaux en la personne de Christelle Toillon, Marie Russo et Bertrand Mahé. Les deux déléguées étant de jeunes élues, il leur a fallu découvrir les rouages de la maison CFE-CGC. Une fois la répartition faite des périmètres (égalité professionnelle, formation, emploi), les désignations dans tous les organismes qui dépendent du pôle confédéral ont été faites et les convocations ont été lancées pour réunir l’ensemble des différents réseaux avant la fin du mois de juin.
Les premiers sujets politiques à traiter ont été le CDI employabilité, la collaboration avec le Défenseur des droits ainsi que les premiers textes officiels relatifs à France Travail, l’organisme qui doit remplacer Pôle emploi à compter du 1er janvier 2024.
Quels sont les principaux dossiers en cours et à venir de l’agenda social ?
Au niveau national interprofessionnel, l’agenda social et les concertations avec le gouvernement vont porter sur des sujets importants parmi lesquels l’emploi des seniors, les transitions professionnelles, les salaires, l’assurance chômage ou encore le compte épargne-temps universel.
En interne, les équipes confédérales travaillent par ailleurs sur un prochain guide relatif à la négociation de la semaine de 4 jours.
Quels sont les grands axes de la feuille de route du secteur pour la mandature ?
Pour les figures libres, le pôle œuvrera notamment pour :
- La publication d’un guide de négociation de la semaine de 4 jours.
- Le dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le taux de rachat de jours de congés ou de RTT.
- L’élaboration d’un guide à destination des managers pour les aider à mieux gérer les « aléas » de la vie de leurs collaborateurs : addictions, maladies graves, violences conjugales, etc.
- Faire des spécificités de l’encadrement un sujet de toutes les négociations, au même titre que l’égalité hommes-femmes.
- Lutter contre la discrimination des seniors et des personnes syndiquées.
S’agissant des figures imposées, nous militerons pour :
- Faire en sorte que les populations de l’encadrement ne soient pas exclues de la formation professionnelle tout au long de la vie.
- Assurer un niveau d’indemnisation des chômeurs, pour abroger la dégressivité des allocations imposée par la réforme gouvernementale, et pour faire entendre notre voix sur la gouvernance de l’assurance chômage.
- La gestion de la deuxième partie du parcours professionnel ainsi que la baisse d’activité progressive afin d’augmenter le taux d’emploi.
Propos recueillis par Mathieu Bahuet
