Avec 50 % des salariés arrêtés au moins une fois dans l’année, l’absentéisme maladie a atteint son plus haut niveau depuis 2016. Publié le 5 juin dernier, le baromètre de la mutuelle prévoyance-santé révèle une nette augmentation des arrêts multiples : 45 % des salariés ayant été arrêtés au cours des 12 derniers mois ont eu au moins 2 arrêts (contre 41 % en 2021 et 2022).
Toutes durées confondues, la maladie ordinaire reste le premier motif des arrêts maladie. C’est également celui qui affiche la plus forte progression, à 28 % contre 21 % en 2022. Viennent ensuite le Covid (17 %), les troubles psychologiques (15 %) et les troubles musculosquelettiques (13 %).
Les troubles psychologiques constituent le premier motif des arrêts longs (plus de 30 jours) et les arrêts longs pour trouble psychologique ont été multipliés par deux en l’espace de trois ans, passant de 14 à 32 % des motifs. Leur durée moyenne est passée de 97 jours en 2022 à 111 jours en 2023.
53 % DES MANAGERS EN ARRÊT MALADIE EN 2022
Les managers comptent parmi les salariés les plus arrêtés pour maladie : 53 % (+13 points), juste derrière les jeunes salariés (58 %). La moitié des managers se dit stressée au travail. Ils sont 13 % à consulter un psychologue ou un psychiatre, 45 % à se déclarer prêts à prendre un arrêt maladie alors qu’ils ne sont pas malades (contre 33 % pour les non-managers) et 36 % à se dire non investis dans leurs tâches.
Près d’un manager sur deux estime que le travail hybride et le télétravail ont rendu plus complexe leur rôle, avec notamment des difficultés à détecter et à gérer les situations de vulnérabilité de leurs collaborateurs, ou à répartir leur charge de travail. 58 % d’entre eux seraient intéressés par des formations pour accompagner leurs collaborateurs en arrêt maladie.
Gilles Lockhart