Les 1 900 salariés de La Mutuelle Générale sont fixés quant à leur rémunération 2022. Au terme de deux réunions de négociations, la direction et quatre organisations syndicales (CFE-CGC, UNSA, CFDT et CGT) ont signé, fin mars, un accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) fixant les mesures suivantes : une augmentation générale de 1,5 % pour l’ensemble des personnels de la mutuelle - employés, agents de maîtrise et cadres (hormis 100 cadres supérieurs) - soit environ 1 600 collaborateurs ; une hausse de 1 % pour les autres salariés de l’entreprise, ceux qui exercent dans les centres de santé du groupe, dont les praticiens.
NAO à La Mutuelle Générale : une intersyndicale unie
Comme l’explique Muriel Garandel, déléguée syndicale centrale CFE-CGC, l’accord salarial 2022 conclu au sein de la quatrième mutuelle française est le fruit d’un travail collectif des syndicats.
La CFE-CGC a notamment obtenu qu’il n’y ait pas de mesures de dégressivité en défaveur des cadres »
« Les syndicats ont avancé unis en amont et durant la négociation, indique Muriel Garandel, la nouvelle déléguée syndicale centrale CFE-CGC qui a succédé, début 2022, à Larbi Kezouh. À la base, nous demandions une hausse générale de 2,9 % pour tenir compte de l’inflation mais la direction nous a fait savoir que cela ne serait pas possible. Avec mes collègues Éric Savine (DSC suppléant), Nathalie Sulpice et Frédérique Amo, la CFE-CGC a notamment obtenu qu’il n’y ait pas de mesures de dégressivité en défaveur des cadres qui constituent 41 % des salariés. Au final, il faudra suivre attentivement l’évolution de l’inflation mais cet accord constitue quand même une avancée, ce d’autant qu’il est assorti de primes de pouvoir d’achat. »
Dans le détail, une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA), comprise entre 150 et 600 euros selon les entités, l’ancienneté et le niveau de rémunération, a ainsi été versée à l’ensemble des personnels sur la fiche de paie du mois de mars.
QVCT, DROIT À LA DÉCONNEXION ET BILAN DE L’ACCORD OPEN TRAVAIL
Le prochain grand dossier de l’agenda social concerne la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT) dont les négociations viennent de débuter. « La CFE-CGC défend en particulier le maintien d’un dispositif de temps partiel pour les seniors, que la direction envisageait initialement de supprimer, explique Muriel Garandel. Sans crier victoire trop rapidement, il semblerait que nos arguments trouvent un écho favorable. L’autre priorité sera d’apporter des solutions pour améliorer l’accord existant sur le droit à la déconnexion, une attente forte pour nos populations. »
Signé l’an passé par les partenaires sociaux de La Mutuelle Générale, l’accord Open Travail sur la nouvelle organisation du temps de travail va aussi faire l’objet de discussions pour en dresser un premier bilan et, le cas échéant, apporter des ajustements.
À l’approche des prochaines élections professionnelles programmées fin 2022, « la CFE-CGC est sur une bonne dynamique de développement dans une entreprise qui compte de plus en plus de cadres et où, parfois, les autres organisations syndicales ont tendance à privilégier les intérêts des autres catégories de salariés », souligne Muriel Garandel.
Mathieu Bahuet