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Publié le 28 - 09 - 2022

    Management : qui sont les encadrants ?

    L’Insee dresse un portrait-robot des encadrants, à la fois responsables de leur activité, de la coordonner ou de l’organiser. Un poste qui concerne aujourd’hui 13 % des salariés français.  

    Portrait-robot des salariés qui supervisent le travail des autres. Tel est le fil conducteur d’une enquête de l’Insee publiée le 12 septembre dernier. En 2021, ces encadrants sont en majorité des hommes, plutôt dans la quarantaine, avec une charge horaire plus importante et des horaires plus flexibles que la moyenne.

    Ils sont encadrants au sens où ils sont à la fois responsables de leur activité, de la coordonner ou de l’organiser, et chargés de montrer aux autres comment le travail doit être fait, d’en surveiller la qualité et le respect des délais. 13 % des salariés français occupent ce genre de poste : la moitié seulement d’entre eux ont un statut cadre (50 %), un tiers exerce une profession intermédiaire (33 %), 16 % occupent un emploi d’ouvrier ou d’employé, la plupart du temps qualifié.

    L’Insee identifie trois grands groupes d'encadrants : les cadres du privé, au volume horaire important, les encadrants intermédiaires du privé, souvent aux 35 heures, et les encadrants du secteur public, avec plus de femmes et de temps partiels, mais aussi d’horaires atypiques.

    63 % DES ENCADRANTS SONT DES HOMMES

    En 2021, 63 % des encadrants étaient des hommes, qu’ils aient le statut cadre ou non, alors qu’ils ne représentent que 50 % des salariés. Les écarts se réduisent néanmoins en montant en qualification : un homme a ainsi une probabilité supérieure de 58 % par rapport à une femme d’être encadrant chez les ouvriers et employés qualifiés, de 49 % chez les professions intermédiaires et de 37 % chez les cadres.

    Quant à la tranche d’âge concernée, l’Insee souligne que si la fonction d’encadrant est peu répandue avant 30 ans (5 % des salariés), elle concerne 17 % des salariés de 40 à 49 ans. Dans cette tranche d’âge, l’encadrement est une activité principale, tandis que pour les trentenaires, elle est plutôt secondaire.

    Encadrer va de pair avec une charge horaire plus importante et des horaires plus flexibles, souligne l’INSEE. En moyenne en 2021, 35 % des encadrants ont travaillé le soir au moins une fois sur une période de quatre semaines, contre 22 % des salariés sans tâche d’encadrement.

    DIPLÔMES ET MISSIONS D’ENCADREMENT : UNE CORRÉLATION À MODÉRER

    Autre enseignement : si les encadrants sont plus diplômés que la moyenne, à autres caractéristiques identiques, la probabilité d’être encadrant est plus faible avec un diplôme du supérieur qu’avec un baccalauréat. « Cela suggère que les moins diplômés deviennent plus souvent cadres ou professions intermédiaires en acquérant des responsabilités d’encadrement, tandis que les diplômés du supérieur ont plus fréquemment des fonctions d’expertise ou techniques », précise l’Insee.

    Gilles Lockhart