Retour aux actualités précédentes
Publié le 03 - 11 - 2022

    Le SNT CFE-CGC, force de frappe dans la fonction publique territoriale

    En un peu plus de dix ans, le syndicat national des territoriaux (filières administratives, techniques, médico-sociales, culturelles, police municipale, épic…) s’est affirmé comme un acteur incontournable. Décryptage d’une stratégie gagnante.

    Du SNAT au SNT

    L’histoire du Syndicat national des territoriaux (SNT CFE-CGC) s’écrit en deux temps. À l’origine, on trouve le Syndicat national des administratifs territoriaux (SNAT), créé en 2006 sous l’impulsion de Daniel Freygefond, (président), Jeanne Riu (trésorière) et Josiane Gruber (secrétaire), et affilié à la Fédération des Fonctions Publiques CFECGC (devenue ensuite la Fédération des Services Publics). La structure était alors composée de six syndicats de filières et de métiers. Face au manque de lisibilité et afin de gagner en efficacité en mutualisant les moyens, un syndicat unique est alors créé en 2010 : le SNT. Objectif : représenter tous les métiers et toutes les filières de la fonction publique territoriale

    Un peu plus de dix ans plus tard, le SNT, présidé depuis juin 2021 par Louis Peretti, s’est imposé comme la troisième force de la Fédération des Services Publics CFE-CGC en nombre d’adhérents. Incontournable, le syndicat siège au Conseil commun de la fonction publique (CCFP), l’instance supérieure du dialogue social qui intervient pour toute question d’ordre général commune à plusieurs fonctions publiques. Le SNT est composé d’un conseil d’administration élu pour quatre ans. Un bureau prépare les propositions soumises à l’examen des administrateurs. Des organes directeurs dérivés complètent ces instances de gouvernance collégiale  : une assemblée des présidents de section, des groupes de travail, une assemblée des délégués régionaux et un Conseil d’éthique.

    UN LARGE PÉRIMÈTRE DE MÉTIERS ET DE FILIÈRES

    Le SNT est une organisation de défense des droits et des intérêts professionnels des agents de la fonction publique territoriale issus des filières administratives, techniques, sociales, médico-sociales, médico-techniques, culturelles, sportives, de l’animation, de la police municipale, des Établissements publics de caractère industriel et commercial (Épic), des Offices publics de l’habitat (OPH) et des statuts privés. Il représente tous les agents des catégories A (fonctions de conception et de direction), B (fonctions d’application) et C (fonctions d’exécution).

    Deuxième employeur public avec près de deux millions d’agents (derrière les 2,5 millions de la fonction publique d’État), la fonction publique territoriale concentre une grande diversité d’employeurs avec 13  régions métropolitaines et 4 d’Outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique et La Réunion), 101 départements, plus de 36 000 communes et 10  318 intercommunalités (1 253 EPCI à fiscalité propre et 9 065 syndicats ou autres groupements). Dans le détail, le nombre d’EPCI à fiscalité propre se compose de 21 métropoles, 14 communautés urbaines, 223 communautés d’agglomération et 995 communautés de communes.

    Citons aussi 232 OPH qui emploient des salariés de droit privé et de droit public, et les nombreux établissements publics qui peuvent employer des salariés de droit privé ou de droit public. La territoriale regroupe également la police municipale (PM) qui, de par son cœur de métier, a des contraintes et des règlementations spécifiques, ainsi que les gardes champêtres dans les petites communes, dont l’emploi et le statut s’apparentent à la PM mais avec des prérogatives supplémentaires.

    On l’aura compris  : en termes de représentativité syndicale, le défi est immense ! « À la diversité des employeurs (taille, compétence), s’ajoute la diversité des métiers, résume Louis Peretti, président du SNT. Au total, on dénombre 37 000 employeurs chargés de l’organisation des élections professionnelles pour 1,9 million d’inscrits. Pour être très présent dans ce scrutin, il faudrait présenter 30 000 listes de vingt agents soit 600 000 collègues : c’est impossible. Nous menons donc une campagne de terrain dans les collectivités où nous sommes présents, principalement basée sur nos valeurs d’humanisme, de partage et de responsabilité. »

    UNE ORGANISATION AU DIAPASON DU DÉVELOPPEMENT SYNDICAL ET DES AGENTS

    Militant en faveur d’une fonction publique territoriale mieux connue et reconnue, mieux rémunérée, plus forte dans son engagement à servir le collectif et à être présente partout sur le territoire national dont les DOM-TOM et les COM, le SNT dispose de solides atouts afin de poursuivre son développement :

    • Un syndicat de territoriaux qui accompagne ses adhérents en situation professionnelle choisie ou subie.
       
    • Un puissant réseau d’entraide entre adhérents à l’échelle de toutes les régions : appui juridique du conseil au contentieux, démarche de « coaching » dans leur trajectoire professionnelle…
       
    • Un interlocuteur pertinent et agile pour les autorités municipales (élus, DGS, DGA) visant à faire reconnaître les nécessaires améliorations des conditions de travail de tous les agents.
       
    • Un think tank au niveau de la Fédération des Services Publics CFE-CGC avec des ateliers spécialisés afin d’intervenir sur l’élaboration de textes de lois relatifs à la transformation de la fonction publique territoriale.
       
    • Un laboratoire d’idées en interne pour faire performer les métiers des territoriaux et contribuer à leur évolution, voire à leur transformation.
       
    • De nombreuses ressources en ligne  : webinaires, newsletter, veille médias, plateforme collaborative, fils WhatsApp…
       
    • Des rencontres territoriales thématiques : production et diffusion d’études et de notes techniques, notamment sur les évolutions statutaires.

    « Plus que jamais, le SNT rappelle combien les agents territoriaux se sentent investis d’une mission de service public qui dépasse leur propre personne, souligne Louis Peretti. Non, les agents ne sont ni des nantis, ni trop nombreux. Bien au contraire : ils sont là, en première ligne, au service quotidien des citoyens. »

    Mathieu Bahuet