Pouvez-vous nous présenter le SNPI ?
Le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC) représente les infirmières qui exercent en France sauf celles qui ont une activité libérale : autrement dit, toutes celles qui exercent en hôpital, en clinique, dans des centres de santé, dans des entreprises, à l’Education nationale, en crèches… Il y a environ 600 000 infirmières en France dont 120 000 en libéral. Nous disons « infirmières » pour simplifier car c’est une profession à 87 % féminine. Nous sommes un des rares syndicats qui se situe vraiment dans une logique professionnelle : celle de la promotion et de la défense du métier d’infirmière. Notre représentativité est nationale : nous siégeons dans les instances, nous sommes régulièrement auditionnés par le Parlement, l’Académie de médecine, la Haute autorité de santé…
Quelle est votre analyse du mouvement de grève des infirmières dans les services d’urgences ?
La grève a démarré mi-mars à l’hôpital parisien Saint-Antoine, suite à cinq agressions du personnel infirmier. Elle s’est étendue à l’ensemble des hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) puis à Strasbourg, Nantes, Mulhouse, Aix-en-Provence, Angers, Brest, Valence, La Croix-Rousse (Lyon), Chalon-sur-Saône, Creil, Mantes-la-Jolie etc. Il s’agit donc d’un mouvement d’ampleur nationale dont on peut penser qu’il risque de s’étendre puisque les annonces du plan Santé 2022 faites par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vont dans le sens d’une aggravation de la situation avec de nouvelles fermetures de services d’urgences, de maternité, et de blocs chirurgicaux dans 600 « hôpitaux de proximité » (plan Ma Santé 2022).