La négociation sur la définition de l’encadrement toujours suspendue
Alors que les organisations d’employeurs ont annulé une réunion de rentrée, la CFE-CGC empresse la partie patronale à reprendre la négociation nationale interprofessionnelle sur la définition de l’encadrement, à l’arrêt depuis le printemps.
Débutée le 21 décembre 2017 puis suspendue par les organisations patronales - faute de mandat conforme à leurs engagements - depuis la deuxième séance officielle du 13 mars dernier, la négociation nationale interprofessionnelle entre partenaires sociaux sur la définition de l’encadrement pâtit d’un nouveau retard en cette rentrée. « Le Medef nous a informés de la défection de son chef de file négociateur, explique Gérard Mardiné, secrétaire national CFE-CGC et chef de file de la négociation. En conséquence, la réunion bilatérale programmée le 3 septembre a été annulée. Nous sommes surpris de ce qui résulte d’un défaut d’organisation et d’anticipation au Medef. Il faut désormais rapidement définir des modalités de reprise de la négociation officielle. »
Conformément à l’accord signé en octobre 2015 par les partenaires sociaux sur la fusion des régimes Agirc (cadres et assimilés) et Arrco (tous les salariés du privé), la négociation sur l’encadrement doit permettre de mettre à jour les différents critères - qualification, autonomie, responsabilités exercées etc. - caractérisant les salariés de l’encadrement : cadres, agents de maîtrise, techniciens, ingénieurs... Une démarche d’autant plus indispensable que le dernier accord national interprofessionnel sur l’encadrement remonte à 1983.
« Syndicat catégoriel représentant et défendant les salariés de l’encadrement, la CFE-CGC reste plus que jamais mobilisée pour mener à bien cette négociation capitale pour parvenir à un accord. Celui-ci aura vocation à s’appliquer dans toutes les branches professionnelles et dans toutes les entreprises, tout en fournissant aux branches une méthodologie d’adaptation à leurs spécificités », rappelle Gérard Mardiné.