
La traditionnelle Journée internationale des droits des femmes se tient le 8 mars. Quelle importance revêt ce rendez-vous annuel ?
C’est un rendez-vous important qui donne l’occasion de mettre en lumière la nécessité d’une vraie égalité, parité et mixité entre les femmes et les hommes ainsi que la non-discrimination entre ces derniers. Cela dit, la persistance d’un tel rendez-vous est préoccupante car les femmes représentent 52 % de la population et qu’au XXIe siècle, on en est encore à s’interroger sur leur véritable place dans le monde du travail… La CFE-CGC a fait de ce combat l’une des priorités de la mandature en cours et nous défendons ces valeurs tout au long de l’année, pas seulement le 8 mars.
Cette date a-t-elle une portée spécifique cette année ?
Elle s’inscrit dans le contexte particulier d’une crise sanitaire inédite qui a un impact spécifique sur les femmes. Si la pandémie met en lumière l’utilité sociale de nombreux métiers à prédominance féminine, elle souligne aussi les difficultés accrues auxquelles sont confrontées les femmes. La continuité d’activité à domicile avec les enfants, notamment, est plus problématique pour les femmes.
Les revendications de la CFE-CGC progressent-elles ?
Nous sommes dans un processus d’amélioration grâce à des textes de loi, mais sans concrétisation véritablement satisfaisante. La CFE-CGC a lancé, le 8 mars, une campagne sur le slogan « Avec des elles on va plus haut », une manière de souligner qu’il est de l’intérêt de l’entreprise d’assurer une égalité de carrière aux femmes et aux hommes. Une autre de nos priorités est de lutter contre les écarts de rémunération. L’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes (1) ne peut pas être une fin en soi. Dans le cadre des travaux du Groupe EquationS que la CFE-CGC vient de créer, l’objectif est de faire modifier cet indice pour revoir le barème de points, les éléments de la rémunération à prendre en compte, garantir un rythme annuel de sanctions, rendre obligatoire l’indication du montant moyen de l’augmentation de salaire en retour de congé maternité…
Par ailleurs, le dixième anniversaire de la loi Copé Zimmermann est aussi l’occasion de porter l’idée d’élargir le principe d’une représentativité équilibrée aux comités de direction.