Conformément à la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » promulguée en septembre 2018, l’index de l’égalité femmes-hommes est entré en vigueur le 1er janvier dernier. Fruit d’une concertation avec les partenaires sociaux, cet outil vise à réduire les inégalités professionnelles en entreprise, notamment en matière d’égalité salariale sachant qu’à poste égal, les salaires des femmes restent aujourd’hui en moyenne inférieurs de 9 % à ceux des hommes.
Depuis le 1er mars, les grandes entreprises (plus de 1 000 salariés) ont commencé à publier leur index de l’égalité femmes-hommes. Cette obligation de publication concernera également les entreprises d’au moins 250 salariés à compter du 1er septembre 2019, puis celles d’au moins 50 salariés à partir du 1er mars 2020.
Entreprises : l’index de l’égalité femmes-hommes au révélateur
Les entreprises de plus de 1 000 salariés commencent à publier leur index de l’égalité femmes-hommes, un nouvel outil mis en place en janvier dernier devant permettre de réduire les inégalités salariales sous peine de pénalités financières.
- Des pénalités financières en cas de manquements
Chaque année avant le 1er mars, les entreprises devront donc communiquer (y compris auprès de leur comité social et économique, la nouvelle instance unique de représentation du personnel) la note globale de l’index de l’égalité femmes-hommes. Celle-ci est calculée en fonction de plusieurs indicateurs : écarts de rémunération, augmentations individuelles et primes, promotions, augmentations au retour de congés maternité, présence de femmes dans les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise etc. En-deçà d’une note globale de 75 sur 100, les entreprises disposeront de trois ans pour remédier à la situation, sous peine d’une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1 % de la masse salariale.
Pour la CFE-CGC, la publication de cet index doit entraîner une course vertueuse des entreprises vers la plus haute note possible"
- La CFE-CGC et ses militants mobilisés
« Pour la CFE-CGC, la publication de cet index doit entraîner une course vertueuse des entreprises vers la plus haute note possible, explique Éric Freyburger, délégué national confédéral. C’est à cette condition que les progrès seront significatifs. La CFE-CGC s’est fortement investie dans la concertation qui a conduit à ce nouvel index dont chacun doit désormais s’emparer. Les entreprises qui ont joué le jeu le reconnaissent : une vraie mixité des équipes, une vraie équité de traitement et de rémunération créent plus d’engagement des collaborateurs, et plus de richesses pour l’entreprise. Nous comptons donc sur l’implication de nos adhérents et militants sur le terrain, dans les entreprises. Ensemble, faisons avancer l’égalité femmes-hommes ! »
Mathieu Bahuet