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Publié le 26 - 09 - 2017

    Les personnes en situation de handicap ne sont pas des variables d’ajustement des finances !

    Le fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), géré par la Caisse des Dépôts, est entièrement financé par les contributions des employeurs publics...

    Le fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), géré par la Caisse des Dépôts, est entièrement financé par les contributions des employeurs publics n’atteignant pas le chiffre de 6 % d’agents en situation de handicap dans leurs établissements, leurs administrations, leurs ministères.

    Ce fonds sert à favoriser le maintien dans l’emploi, la compensation du handicap, le recrutement et l’emploi des personnes handicapées en adaptant leurs postes de travail et en leur proposant des formations. En 2016, leur taux d'emploi dans la fonction publique a atteint un niveau "historiquement élevé" de 5,32 % représentant 232 206 personnes. Pour ce faire, le FIPHFP a investi un montant de 157 millions d’euros mais pour la même période les contributions n’ont représenté que 132 millions d’euros, soit un déficit de 25 millions d’euros dont la CFE-CGC s’inquiète.

    Afin de maintenir le fonds pour les trois prochaines années, le budget sera abaissé à 120 millions d’euros, ce ne sera donc plus suffisant.

    Cette décision n’a été ni validée par le comité national du FIPHFP, ni par les commissions ou groupes de travail. Pire, le débat à la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) entre les représentants des différents ministères, les tutelles de l’Etat, les associations et les organisations syndicales n’a pa eu lieu.

    La direction du FIPHFP indique que seule une contribution de 15 euros par agent financerait le maintien dans l’emploi sur 10 ou 15 ans des bénéficiaires du FIPHFP, souhaitant ainsi limiter le financement par l’Etat.

    Pour la CFE-CGC, c’est inacceptable : il n’est pas possible de demander aux agents des fonctions publiques cette contribution supplémentaire. L’Etat a en effet déjà ponctionné trois fois 29 millions d’euros sur le FIPHFP et le même montant sur l’AGEFIPH pour couvrir d’autres besoins de financement et d’autres politiques publiques que le handicap.

    La CFE CGC propose que l’Education nationale, qui compte un million d’agents, contribue au FIPHFP comme l’ensemble des ministères, et souhaite la sécurisation du FIPHFP.

    Si le gouvernement indique faire du handicap une de ses priorités, cette question du financement n’a pas fait l’objet de mesures lors du dernier comité interministériel handicap du 20 septembre 2017.

    La CFE-CGC attend ainsi des mesures concrètes et une vraie prise en compte du handicap dans le monde du travail. 

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    Pierre Jan : 01 55 30 12 92 - 06 32 05 69 02 / pierre.jan@cfecgc.fr