49-3 : l’amère victoire de la posture sur la raison
Et pourtant durant ces quatre derniers mois, le doute, l’incrédulité, le refus puis la grogne et la contestation mais aussi les propositions constructives, les mises en garde, les tentatives de conciliation, de...
Et pourtant durant ces quatre derniers mois, le doute, l’incrédulité, le refus puis la grogne et la contestation mais aussi les propositions constructives, les mises en garde, les tentatives de conciliation, de concertation et dans certains cas de rappel à la raison, n’auront pas manqué de toutes parts et de tous horizons.
Pour mémoire la semaine dernière, outre les opposants de la première heure à l’ensemble de la loi et ceux surtout à l’article 2 dont la CFE-CGC, un sondage national donnait 75 % de la population interrogée opposée à la loi Travail. Le groupe des opposants, au sein même du Parti socialiste était toujours aussi remonté et le patronat sortait finalement de sa prudente réserve pour affirmer son opposition à cette loi génératrice de paperasse et non créatrice d’emploi…
Peut-on avoir raison tout seul ? Ou en tout cas quand on est à ce point minoritaire ?
L’Histoire nous le dira.
Nous ne souhaitons pas jouer les Cassandre du théâtre social mais à la vérité, nous avons peu d’espoir tant les démonstrations de force du pouvoir économique et surtout de la finance nous ont appris que la raison, l’équilibre et le durable règnent fort peu là où le court terme et le bénéfice sont possibles.
En attendant, il reste cette interrogation : l’article 1 de la loi parle de temps de concertation et de négociation dans une loi qui a usé du 49-3 à l’aller et au retour de la navette parlementaire.
Si nous n’étions pas consternés, inquiets et déçus cela nous laisserait rêveurs...
Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
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