Comment les organisations syndicales de Vencorex en sont-elles venues à signer, juste avant les fêtes, un accord de fin de conflit sur la plateforme chimique de Pont-de-Claix (Isère) ?
La CFE-CGC a en effet signé le protocole d’accord de fin de conflit, également paraphé par la CFDT et, dans un second temps, le 24 décembre, par la CGT. Cet accord, négocié durant plusieurs semaines, vise à préserver les acquis déjà négociés et contractualisés dans le cadre du PSE imposé par la direction. Cela a permis aux salariés de reprendre le travail avec le déblocage de la plateforme (flux de camions, wagons…) et de la vanne du pipeline d'éthylène Transalp, après une longue grève débutée le 23 octobre dernier. Ce mouvement de grève, qui a d’abord permis de maintenir une pression médiatique et politique, de mobiliser des élus, avait ensuite perdu en efficacité, fragilisant la trésorerie de la plateforme et mettant en péril d’autres entreprises de la filière. Il ne fallait pas davantage tirer sur la corde, au risque d’une possible liquidation judiciaire pure et simple alors que Vencorex est actuellement en redressement judiciaire.
Qu’en est-il de la situation ?
Si les activités de l’usine ont repris, notre combat syndical continue pour chercher une solution industrielle pérenne. Plusieurs pistes sont à l’étude, quand bien même il n’y aura très probablement pas de repreneur unique. En parallèle, les organisations syndicales poursuivent les discussions quant aux modalités du PSE sachant que beaucoup de salariés sont déjà partis et que la direction de Vencorex souhaite désormais travailler sur deux PSE distincts, arguant du fait que la seule offre de reprise, émise par le groupe chinois Wanhua, met trop de temps à être formalisée. La CFE-CGC a fait appel à une avocate, Maître Sidonie Leblanc, pour analyser tous les documents.
Quelles sont les revendications de la CFE-CGC ?
Nous travaillons à négocier les meilleures dispositions pour les salariés concernés par le PSE, en veillant notamment à augmenter et à harmoniser les montants des enveloppes globales de départs en fonction des aides déjà mobilisées, par exemple les aides au déménagement ou à la création d’entreprise.