Les négociations annuelles obligatoires (NA0) semblent avoir été tendues au sein du groupe Suez…
Elles sont intervenues dans un contexte post-OPA d’arrivée de nouveaux actionnaires en 2022, de prise de fonction de notre directrice générale Sabrina Soussan et de réussite toute récente d’un plan d’épargne groupe (PEG). Ces NAO ont été marquées par une situation jamais vue chez Suez, à savoir que lors d’une réunion, la direction a proposé moins que dans la précédente ! Qui plus est, elle créait une rupture d’égalité de traitement entre les business units (BU), puisque la branche Eau, qui historiquement a porté la croissance de l’entreprise, récoltait moins d’augmentation générale que la branche Recyclage et Valorisation (déchets). Cela a provoqué la colère d’une bonne partie de l’encadrement, trouvant la méthode de la direction pour le moins assez malsaine.
Que s’est-il passé concrètement ?
Après réflexion, mes collègues cadres et agents de maîtrise ont trouvé que cela suffisait et ont décidé de déposer un préavis de grève à Suez Eau. Je l’ai adressé le 3 janvier à la direction générale. Le 9 janvier, lors d’une réunion de NAO, la direction est arrivée avec des mesures complémentaires couvrant enfin l’inflation : des augmentations générales et des enveloppes individuelles pour que les managers puissent récompenser les salariés investis dans leurs équipes, et une revalorisation des tickets restaurants. Après consultation des délégués syndicaux du périmètre Eau, nous avons estimé avoir obtenu gain de cause et la décision a été prise le soir-même de lever le préavis de grève.