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Publié le 14 - 02 - 2023

    Retraites : la CFE-CGC en première ligne dans les cortèges !

    Aux quatre coins du pays, les structures CFE-CGC ont encore massivement défilé les 7 et 11 février contre la réforme gouvernementale injuste et brutale en cours d’examen au Parlement. Prochain rendez-vous : ce jeudi 16.

    Et de quatre ! Après les impressionnants défilés du 19 et du 31 janvier, la 3e et la 4e journées de mobilisation nationale interprofessionnelle contre la réforme des retraites, organisées mardi 7 février puis le samedi 11 par une intersyndicale très soudée (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO, UNSA, Solidaires, FAGE, FSU, UNEF, VL, F!DL, MNL), ont une fois encore démontré la forte opposition de l’opinion publique et des salariés contre la réforme gouvernementale dont l’examen du projet de loi a débuté le 6 février à l’Assemblée nationale.

    Le décalage de l’âge de départ à 64 ans doit être retiré » (François Hommeril, président de la CFE-CGC)

    À Paris comme dans de très nombreuses villes de province, partout les mêmes images : des cortèges denses et pacifiques pour dire non au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation, une réforme injuste et brutale contre laquelle la pétition intersyndicale flirte désormais avec le million de signataires. « On est là, au cœur d’un mouvement qui ne faiblit pas, a commenté hier François Hommeril, président de la CFE-CGC, au départ du cortège parisien à Opéra. J’envoie un message à tous nos collègues mobilisés partout en France, et qui viennent dire avec la CFE-CGC que cette réforme est totalement injustifiée et que le décalage de l’âge de départ à 64 ans doit être retiré. »« Nous voulons faire échec à cette réforme, appuie Gérard Mardiné, secrétaire général confédéral. Le débat parlementaire a commencé et nous voulons que les députés comprennent nos arguments de bon sens et chiffrés, afin de ne pas augmenter l’âge de départ en retraite. »

     

    LES FEMMES DUREMENT PÉNALISÉES

    Élus de la Confédération, militants de Fédérations et de sections syndicales, adhérents, sympathisants : toutes les structures CFE-CGC sont encore massivement descendues dans la rue, relayant les préoccupations légitimes des salariés. « Je suis totalement impactée par cette réforme, a témoigné Sujata, une militante de la Fédération Enermine. J’ai validé 5 trimestres avant mes 21 ans et j’ai 3 enfants. J’aurai 196 trimestres à 61 ans et je ne pourrai pas partir à la retraite. Je devrai attendre mes 64 ans. » Même son de cloche chez une autre militante CFE-CGC : « Cette réforme pénalise une fois de plus les femmes, insiste Marielle. Quant à l’index senior, ce ne sera que de la poudre aux yeux comme c’est déjà le cas avec l’index égalité professionnelle. »

     

    UN PROJET QUI METTRAIT EN PÉRIL LA SANTÉ DE BEAUCOUP DE SALARIÉS

    « Ce projet de réforme est brutal, juge Gilles Lécuelle, secrétaire national au dialogue social. Il va mettre en péril la santé de beaucoup de salariés. Travailler 2 ans de plus, pour beaucoup, c’est totalement impossible du fait de la dégradation des conditions de travail. »

    UN ARGUMENTAIRE GOUVERNEMENTAL DE PLUS EN PLUS BANCAL

    Alors que « de plus en plus d’experts pointent des éléments justificatifs insuffisants, peu quantifiés voire erronés » dans l’argumentaire gouvernemental pour justifier cette réforme inutile et dangereuse, l’intersyndicale reste mobilisée pour faire bouger les choses et mettre fin à ce projet qui s’apparente au casse du siècle. « Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraités, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le gouvernement, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire, souligne le communiqué intersyndical. Face à un gouvernement toujours sourd, les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités en rejetant ce projet de loi. »

    LES LEADERS SYNDICAUX À ALBI LE 16 FÉVRIER 

    La prochaine journée de mobilisation est dorénavant fixée jeudi 16 février. Les leaders syndicaux défileront ensemble à Albi (Tarn). « Si le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain », prévient l’intersyndicale dans son dernier communiqué.

    Mathieu Bahuet